Depuis hier et jusqu'à vendredi, Londres est l'hôte du «Sommet mondial pour mettre fin aux violences sexuelles dans les conflits», une rencontre qui réunit plus de 900 représentants issus d'environ 120 pays. Des membres d'ONG, d'organisations internationales ainsi que des élus et des victimes échangeront sur les moyens à adopter pour que les coupables de ces crimes odieux soient punis. Quatre mots qui résument le contexte de ce sommet.

Angelina Jolie

Envoyée spéciale du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, Angelina Jolie lutte depuis plusieurs années aux côtés du ministre britannique des Affaires étrangères William Hague pour sensibiliser la communauté internationale. Jusqu'ici, 141 pays ont signé une déclaration dans laquelle ils s'engagent à mettre fin à la violence sexuelle durant les conflits. L'actrice a déclaré hier qu'il était temps d'en finir avec l'impunité. Le secrétaire d'État américain John Kerry, qui doit assister au sommet vendredi, a ajouté qu'il fallait convaincre chaque État «de refuser de servir de refuges à ceux qui ont commis ces actes infâmes».



Viol

Le viol des femmes et des filles, et dans une moindre mesure celui des hommes et des garçons, est très répandu en temps de guerre, comme c'est le cas en Syrie, selon Human Rights Watch. En Bosnie, plus de 50 000 femmes ont été violées il y a 20 ans, mais seulement 50 personnes ont été accusées. La Bosnie est au nombre des participants au Sommet avec la République du Congo, où environ 200 000 femmes ont été violées depuis 1998. Un protocole international devrait être adopté aujourd'hui pour documenter les crimes à caractère sexuel dans les zones de conflit et enquêter sur ceux-ci.



PHOTO PETE MULLER, ARCHIVES AP

Une victime de viol en RDC.

Victimes

Comme l'a rappelé l'actrice Angelina Jolie hier, les victimes de viol n'ont pas à avoir honte de ce qu'elles ont subi. Elles ont plutôt besoin de soutien. Parmi les objectifs du Sommet: convaincre les pays participants de renforcer leurs lois afin que les responsables de violence sexuelle puissent être poursuivis à l'intérieur comme à l'extérieur des frontières du pays où ils ont commis leur crime. On souhaite également offrir une meilleure formation aux soldats et aux gardiens de la paix sur le terrain afin qu'ils soient sensibilisés à la gravité des crimes à caractère sexuel.

#TimeToAct

C'est le mot-clic adopté par le sommet pour mobiliser les internautes dans les réseaux sociaux. Même le pape François l'a utilisé hier lorsqu'il a tweeté: «Prions pour toutes les victimes de violence sexuelle durant les conflits, ainsi que pour ceux qui travaillent à y mettre fin.»

PHOTO IAN TIMBERLAKE, ARCHIVES AFP

Un Casque bleu au Darfour.