Douze tombes ont été profanées par des inconnus au cimetière de Thessalonique, deuxième ville grecque dans le nord, qui abritait la plus forte population juive de la région, a indiqué vendredi soir une source policière.

L'entrée du cimetière a été forcée jeudi et des pots de fleurs et des monuments funéraires ont été endommagés, selon la même source.

Le ministère grec des Affaires étrangères «a dénoncé d'une manière incontournable cette profanation, qui porte atteinte à la communauté israélienne mais aussi à tout le peuple grec».

«Je veux assurer à nos concitoyens et la communauté juive que les autorités grecques vont faire tout ce qui est possible pour trouver et arrêter les auteurs de cet acte antisémite et de haine qui ne correspond pas aux valeurs démocratiques et de tolérance de la société grecque», a indiqué le ministre Evangélos Vénizélos cité dans un communiqué.

Le président de la communauté juive, David Saltiel, «a déploré et dénoncé» cette profanation, selon une déclaration citée par l'Agence de presse grecque Ana (semi-officielle).

Toutefois, il a estimé que cette profanation «était un incident isolé» et n'était pas lié aux incidents antisémites en Europe et à l'attentat récent au Musée juif de Bruxelles, qui a fait quatre morts.

Surnommée avant la Seconde guerre mondiale, «Jérusalem des Balkans», Thessalonique, ville multiculturelle et pont entre l'Orient et les Balkans, comptait avant l'occupation nazie environ 50 000 juifs dont la majorité ont été exterminés entre 1942 et 1943. Il n'en reste aujourd'hui que 1500.