Silvio Berlusconi a signé mercredi à Milan les 12 règles qu'il devra respecter pendant qu'il purgera sous forme de travaux d'intérêt général sa condamnation à un an pour fraude fiscale.

L'ex-chef du gouvernement italien s'est rendu en fin d'après-midi dans le bureau de la directrice de l'application des peines (UEPE), Severina Panarello, pour apposer son paraphe à un document officiel contenant toutes ces conditions.

Il a souri et salué la foule de journalistes à son arrivée.

Ces conditions comportent notamment l'interdiction de quitter son domicile d'Arcore, près de Milan entre 23 h et 6 h du matin, et l'obligation de ne pas quitter la région de la Lombardie, sauf du mardi matin au jeudi soir lorsqu'il sera autorisé notamment à se déplacer à Rome. Elles prévoient aussi l'imposition de quatre heures au moins à passer auprès de personnes âgées dans une fondation située non loin de Milan, à Cesano Boscone.

Au cours de l'entretien qu'il a eu avec la directrice de l'UEPE, celle-ci devait notamment évaluer la compatibilité des conditions posées avec l'activité politique de M. Berlusconi. Ce dernier entend participer très activement à la campagne de son parti de centre droit, Forza Italia, pour les européennes du 25 mai.

Une fois l'évaluation terminée, la peine de travaux d'intérêt général qui devrait durer 10 mois et demi (en calculant les probables remises de peine pour bonne conduite) entrera officiellement en vigueur.

M. Berlusconi, 77 ans, a été condamné définitivement en cassation le 1er août 2013 pour fraude fiscale (surfacturation de droits de retransmission télévisés) dans le procès Mediaset, sa filiale regroupant ses chaînes de télévision, à quatre ans de prison dont trois amnistiés.

Il a aussi été interdit de tout mandat public, ce qui l'a rendu inéligible pour six ans, et le prive du droit de vote. Il a évité la prison en raison de son âge et parce qu'il ne s'agit pas de crimes de sang.

Selon les médias, M. Berlusconi pourrait se rendre pour la première fois à l'Institut Sacra Famiglia, lundi 28 avril, puisque ce vendredi est férié en Italie (fête de la Libération à la fin de la Seconde Guerre mondiale).

Ce sont les dirigeants de cette fondation catholique qui accueillent chaque jour plus de 2000 patients (dont une majorité de handicapés et des malades d'Alzheimer) qui verront avec lui à quel département l'affecter comme bénévole.