La France honorait mercredi la mémoire des victimes de Mohamed Merah, petit délinquant devenu assassin au nom du djihad, deux ans après le meurtre de trois enfants et un enseignant d'une école juive de Toulouse (sud-ouest).

L'hommage à Myriam Monsonego, 8 ans, Gabriel et Arieh Sandler, 4 et 5 ans, et leur père Jonathan, tués à l'école Ozar Hatorah de Toulouse par Merah le 19 mars 2012, a englobé ses trois autres victimes, les soldats parachutistes Imad Ibn Ziaten, Abel Chennouf et Mohamed Legouad, assassinés quelques jours plus tôt par Merah à Toulouse et Montauban.

Le premier ministre Jean-Marc Ayrault et le président du Parlement européen Martin Schulz devaient participer mercredi soir à une cérémonie publique à Toulouse.

Au même moment, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls devait prendre la parole lors d'un rassemblement organisé par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) à Paris.

Le CRIF a également invité les habitants de Lyon (centre-est) à allumer des bougies sur la place des Jacobins, au centre de la ville. À Sarcelles, ville de la banlieue de Paris qui compte une importante communauté juive, sera inaugurée une place Sandler-et-Monsonego.

Les quelque 200 élèves de l'école Ozar Hatorah de Toulouse ont ouvert la journée par une prière dans la synagogue de l'établissement. Le maire Pierre Cohen a déposé une gerbe au pied du magnolia planté un an plus tôt près de la mairie par le président François Hollande, avant de faire énoncer le nom des sept morts et d'observer une minute de silence.

Le président de la communauté juive toulousaine Arié Bensemhoun a souhaité que ces cérémonies contribuent à «réveiller les esprits», alors que «l'on observe depuis deux ans une multiplication de manifestations extrémistes, de haines dans tous les domaines, pas uniquement contre les juifs».

Mohamed Merah, un Franco-Algérien de 23 ans, avait froidement assassiné trois militaires, ainsi que trois enfants et un enseignant juifs en mars 2012, avant d'être tué par la police dans l'assaut de l'appartement où il s'était retranché à Toulouse. L'enquête sur les éventuelles complicités dont il aurait pu bénéficier se poursuit.