Plus de 2500 maisons étaient menacées lundi par la montée des eaux de la Tamise dans le Berkshire et le Surrey, à l'ouest de Londres, où se trouve notamment le château de Windsor, ont annoncé les autorités.

Au total, 16 alertes d'inondations ont été mises en place, dont 14 dans le Berkshire et le Surrey et deux dans le Somerset touché par des inondations exceptionnelles depuis plus d'un mois.

Plusieurs zones, dont le Grand parc de Windsor, situé à proximité du château de la reine Élisabeth II construit au sommet d'une colline, étaient déjà inondées.

La capitale est, elle, protégée par un barrage dans le quartier sud de Woolwich, mais la ville de Croydon, en périphérie sud de Londres, a prévu de protéger les habitations et les commerces en pompant les eaux et en les déversant dans des passages pour piétons souterrains.

Alors que la colère des sinistrés était toujours vive, politiques et agence pour l'environnement (AE) se renvoyaient lundi la responsabilité de la catastrophe.

Le président de l'AE Chris Smith, pressé de démissionner, a ainsi déclaré lundi sur BBC Radio 4 que ses équipes en savaient «cent fois plus sur la gestion des risques en matière d'inondations que tout politique».

«L'AE est tenue par les règles fixées par le gouvernement», a-t-il néanmoins rappelé, ajoutant que «l'argent était une grande partie du problème».

«Des appels répétés pour que des dragages soient effectués ont été lancés depuis au moins six mois par des fermiers et d'autres personnes du Somerset auprès de Downing Street et de plusieurs ministères, mais les financements ont été refusés», a-t-il ajouté.

Il réagissait à des propos tenus ce week-end par le secrétaire d'État aux collectivités locales, Eric Pickles, qui a reconnu que le gouvernement avait «fait des erreurs» et a présenté ses plus plates excuses aux sinistrés.

Le gouvernement s'est «peut-être trop appuyé sur les recommandations de l'Agence de l'Environnement», avait-il également dit.

Pour l'heure, les assurances devaient faire face à 500 millions de livres (près de 900 millions de dollars) de remboursements pour les conséquences des intempéries depuis les fêtes de fin d'année, a évalué le cabinet Deloitte.

La semaine dernière, 600 maisons ont été inondées tandis que 180 000 ont été protégées de la montée des eaux, a précisé l'Agence pour l'environnement.

Le premier ministre David Cameron, qui doit retourner lundi et mardi dans le Somerset, a annoncé le déblocage de 130 millions de livres (232 millions de dollars).