Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté devant le parlement espagnol, samedi, afin de dénoncer la nouvelle loi du gouvernement conservateur qui vise à imposer des limites strictes à l'avortement, autorisant l'intervention seulement dans les cas de viols ou lorsque la grossesse représente un risque grave pour la santé de la mère.

Le rassemblement avait été organisé par de nombreux groupes de défense des droits des femmes et des droits reproductifs. Les manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Parce que c'est moi qui décide», «Laissez les mères décider» et «Mères et pères libres».

L'ancien gouvernement socialiste de l'Espagne avait rendu l'interruption volontaire de grossesse (IVG) largement légale avant la 14e semaine. Mais le Parti populaire, qui est présentement au pouvoir, partage depuis longtemps le point de vue de l'Église catholique romaine sur les questions sociales et a fait la promesse de modifier la loi dans le cadre de la campagne électorale de 2011 qui a mené à sa victoire.

Pour entrer en vigueur, la loi doit être approuvée par le Parlement, où le Parti populaire bénéficie d'une forte majorité.

Une autre manifestation contre la nouvelle loi espagnole a également eu lieu, samedi, près de la tour Eiffel à Paris.

Parmi les participants figuraient Anne Hidalgo, la candidate socialiste à la mairie de Paris, et Inna Shevchenko, de la branche ukrainienne du groupe féministe Femen.