Valérie Trierweiler, venue à Bombay soutenir une fondation de lutte contre la faim, a déclaré lundi se sentir «très bien» en Inde et bien envisager l'avenir, pour ses premières déclarations deux jours après l'annonce de sa séparation d'avec le président français François Hollande.

Sur le bilan de son action comme Première dame, la journaliste a estimé que cette expérience l'avait changée et qu'elle entendait poursuivre ses engagements humanitaires, lors d'une conférence de presse de lancement de la fondation Fight Hunger en Inde.

«Le bilan, je ne sais pas si c'est à moi de le faire, ou à vous», a-t-elle dit aux journalistes. «J'y suis restée dix-neuf mois et je crois que j'ai pu découvrir des gens que je ne connaissais pas et même une partie de moi-même que j'ignorais. Je ne sortirai pas de cette expérience de la même façon qu'avant».

Elle estime avoir «le temps» avant d'envisager son avenir et dit n'avoir jamais pensé à renoncer à son déplacement, qui s'est déroulé en présence d'une foule de journalistes et de photographes.

«Je me sens très bien d'être ici, ce voyage était programmé depuis six mois et envisagé depuis un an, pour rien au monde je n'aurais failli à cet engagement», a dit Mme Trierweiler.

«Je remercie les journalistes français d'être venus s'intéresser à la malnutrition», a-t-elle lancé, rappelant qu'elle était déjà venue trois fois en Inde.

«Je suis venue la première fois comme journaliste, la deuxième fois comme Première dame et la troisième fois, qualifiez-le comme vous voulez», a-t-elle dit.

Arrivée dans la nuit de dimanche à lundi, Valérie Trierweiler avait entamé son déplacement par la visite d'un hôpital de Bombay de référence dans la prise en charge des prématurés avant de se rendre dans un centre de malnutrition situé dans un bidonville de la mégapole indienne.

Apparue souriante et un peu fatiguée, elle a déclaré avoir été «bouleversée» par cette visite dans le service de pré-natalité.

«Lorsque j'ai pris ce matin cet enfant dans les bras, ce bébé vraiment en grande souffrance de malnutrition, j'ai été bouleversée et je crois que c'est le moment le plus fort que j'aurai vécu en rentrant de ce voyage», a déclaré l'ancienne compagne du chef de l'État.

Je vais continuer ce combat

Les journalistes n'ont pas été autorisés à entrer dans le service et se pressaient dans le couloir, où des patients assis sur des bancs de bois regardaient la cohue, médusés.

Une grande pancarte surmontait l'entrée du service hospitalier en prévenant que «la sélection (des foetus) par le genre ou la détection du genre ne sont pas effectuées dans ce centre».

Une quinzaine de policiers assuraient la sécurité.

Après cette première visite, Mme Trierweiler s'est rendue dans un centre de nutrition du bidonville de Dharavi où sont suivis des enfants souffrant de malnutrition sévère, un programme soutenu par la fondation tout juste créée, elle-même parrainée par l'ONG Action contre la faim.

Elle en est ressortie avec un paquet de la pâte nutritionnelle donnée aux enfants pour améliorer leur état de santé et a goûté l'une de ces pâtes.

«En Inde un enfant meurt toutes les 30 secondes, pas tous de malnutrition», a-t-elle souligné. Priée de dire si elle allait continuer cet engagement contre la malnutrition elle a répondu : «cela fait trois ans (...), je vais continuer ce combat».

Accompagnée notamment de la comédienne Charlotte Valandrey, Valérie Trierweiller devait assister à un dîner de charité à l'hôtel Taj Mahal.

Valérie Trierweiler n'était plus apparue en public depuis les révélations de l'hebdomadaire Closer sur la liaison de François Hollande avec l'actrice Julie Gayet, à la mi-janvier.

Samedi, le chef de l'État français a annoncé qu'il mettait «fin à la vie commune qu'il partageait avec Valérie Trierweiler».

Le président Hollande partageait officiellement, depuis 2007, sa vie avec la journaliste de l'hebdomadaire Paris-Match, sans qu'ils soient mariés. Auparavant, durant 28 ans, il avait vécu avec Ségolène Royal, ex-candidate à la présidentielle, avec qui il a eu quatre enfants.