Le oui en faveur d'une Écosse indépendante est en forte progression selon un sondage publié par le journal Scotland on Sunday, dimanche, à huit mois du référendum du 18 septembre sur la question.

Avec 37 % des sondés se déclarant pour une sortie du Royaume-Uni, contre 44 % à y être opposés et 19 % d'indécis, le oui affiche une progression de cinq points par rapport au précédent sondage ICM effectué en septembre dernier.

«Si on enlève des calculs les indécis, on se retrouve avec le oui à 46 % et le non à 54 %. C'est le score le plus élevé pour le oui jamais enregistré dans un sondage hormis celui commandé par le SNP (le parti nationaliste écossais) et qui fut très critiqué en août dernier», souligne John Curtice, spécialiste des sondages.

Alors que les sondages indépendants montraient de façon stable depuis une vingtaine d'années que seul un tiers des électeurs écossais était favorable à l'indépendance, celui commandé par les nationalistes en août avait conclu à une victoire du oui (44 % contre 43 % au non). Mais il avait aussitôt été taxé de partisan et la méthodologie avait été critiquée par les analystes.

La progression enregistrée dimanche est «la preuve que notre message passe et qu'on a le vent en poupe», selon Blair Jenkins, responsable de la campagne «Yes Scotland».

Les Écossais sont appelés à se prononcer le 18 septembre 2014 sur un référendum sur l'indépendance ou non de leur région.

L'Écosse jouit depuis un référendum de 1997 d'une autonomie accrue au sein du Royaume-Uni, qui comprend également l'Angleterre, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord.

Son Parlement a actuellement des compétences en matière d'éducation, de santé, d'environnement et de justice. Les questions de défense et de politique étrangère sont gérées par Londres qui encourage l'Écosse à rejeter l'indépendance.