L'actrice Julie Gayet, maitresse présumée du président français François Hollande, est au centre d'une polémique après le démenti par le gouvernement de sa nomination au jury de la Villa Médicis pourtant annoncée sur le site de la prestigieuse institution publique à Rome.

L'hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné avait révélé mardi soir la nomination à la veille de Noël de Julie Gayet, 41 ans, au jury de la Villa Médicis, un palais qui accueille l'Académie de France à Rome.

Le site internet de l'institution culturelle indiquait tôt ce mercredi que l'actrice faisait partie de ce jury, aux côtés de l'artiste plasticienne Anne-Marie Clairet, de la chorégraphe et danseuse étoile Marie-Agnès Gillot et de la compositrice Lucia Ronchetti. Ce jury est chargé de la sélection des quinze pensionnaires, chercheurs ou artistes, qui rejoindront la Villa Médicis en septembre à Rome pour une durée de 12 à 18 mois.

Mais mercredi matin, le ministère de la Culture annonçait que l'actrice n'avait finalement pas été nommée.

«Son nom a été proposé par Éric de Chassey, le directeur de l'Académie de France à Rome-Villa Médicis, mais la ministre a décidé de ne pas la nommer. L'arrêté n'avait pas été signé», a indiqué le cabinet de la ministre Aurélie Filippetti à l'AFP.

La «compagne» de François Hollande

Le ministre français du Budget, Bernard Cazeneuve, a fait référence mercredi à l'actrice Julie Gayet en tant que «compagne» de François Hollande, avant de se reprendre rapidement, lors d'une interview à une chaîne de télévision.

Interrogée sur les informations faisant état de la nomination de Julie Gayet, dont le magazine Closer a révélé la liaison avec le président François Hollande, comme membre du jury désignant les pensionnaires de la Villa Médicis en Italie, le ministre a répondu sur i-Télé: «Il n'a rien fait nommer du tout. Sa compagne a une activité artistique», a-t-il dit en reprenant les termes du journaliste l'interrogeant.

Avant de se raviser: «D'abord, elle n'est pas sa compagne. Moi, je n'ai rien à confirmer sur ce sujet-là, je n'ai rien à dire. Et cette activité artistique, elle la déploie depuis de nombreuses années».

«Le président de la République comme n'importe quel Français, qu'il exerce ou pas des responsabilités politiques, a le droit au respect de sa vie privée», a aussi fait valoir M. Cazeneuve.

Mardi, devant la presse française et internationale, François Hollande, sommé de s'expliquer sur sa liaison avec l'actrice, a invoqué le respect de la vie privée tout en admettant simplement que son couple avec Valérie Trierweiler, 48 ans, traversait des «moments douloureux».