Après des mois de tensions entre Moscou et Washington sur fond d'affaire Snowden et de crise syrienne, le secrétaire d'État américain John Kerry a brisé la glace avec son homologue russe Sergueï Lavrov en lui offrant à Paris... des pommes de terre.

Au cours d'un entretien lundi à l'ambassade des États-Unis à Paris consacré à l'organisation de la conférence de paix sur la Syrie prévue le 22 janvier en Suisse, John Kerry a provoqué l'hilarité de Sergueï Lavrov et de la délégation russe en ouvrant un carton dont il a extirpé deux grosses pommes de terre.

La délégation russe a elle offert une «chapka», une toque russe, de couleur rose à la porte-parole du Département d'État, Jen Psaki.

Interrogé lors de la conférence de presse sur la signification de ce cadeau, M. Kerry a d'abord plaisanté. «Et bien, il (Sergueï Lavrov) m'a dit qu'il n'en ferait pas de la vodka. Il va les manger».

«En Pologne, ils font la vodka à partir de pommes de terre. Mais c'est en Pologne. Nous faisions pareil à l'époque de l'Union soviétique. Maintenant, nous préférons le blé», a répondu le ministre russe.

Le responsable américain est revenu une seconde fois sur le sujet pour «clarifier». «Il n'y a pas de sens caché, pas de métaphore, il n'y a rien de symbolique», a déclaré M. Kerry soulignant simplement que lors d'une conversation durant les fêtes de fin d'année, Sergueï Lavrov lui avait parlé des pommes de terre de l'Etat américain d'Idaho et qu'il avait décidé de lui en offrir.