Les États-Unis ont fait part mercredi de leur vive inquiétude après l'évasion d'un militant grec d'extrême gauche condamné à la prison à vie et dont le groupe a revendiqué attentats et assassinats, dont celui du chef de la CIA à Athènes en 1975.

«Nous appelons le gouvernement grec à localiser (Christodoulos) Xiros et à le ramener en prison», a réclamé la porte-parole du département d'État, Jennifer Psaki.

Elle a affirmé que les «États-Unis et la Grèce étaient des partenaires dans la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes» et que les deux pays «travaillaient étroitement pour combattre ceux qui ont recours à la violence pour tenter d'atteindre leurs objectifs».

La police grecque a lancé mardi une chasse à l'homme après que M. Xiros, militant de l'organisation d'extrême gauche du 17-Novembre (17-N), condamné à la prison à vie, eut profité d'une permission de sortie pour disparaître.

Christodoulos Xiros, 56 ans, qui purgeait plusieurs peines de réclusion à perpétuité pour avoir été une des gâchettes de cette organisation meurtrière, démantelée en 2002, ne s'est pas présenté au poste de police de Chalcidique (nord) après une permission de neuf jours, selon la police.

Le 17-N, à l'idéologie marxiste teintée de nationalisme et d'anti-américanisme, avait fait parler de lui pour la première fois en 1975 avec le meurtre du chef d'antenne de la CIA à Athènes, Richard Welch. Il a revendiqué en tout 23 assassinats et une dizaines d'attentats.

D'après Mme Psaki, «l'organisation terroriste du 17 novembre a tué cinq employés de la mission (diplomatique et consulaire) américaine» en Grèce.

Le 17-N tire son nom de la révolte étudiante contre la dictature des colonels (1967-1974) écrasée à Athènes le 17 novembre 1973.