Les éboueurs ont mis fin dimanche à 11 jours de grève à Madrid, dont les rues sont désormais envahies par des montagnes de détritus, a annoncé un syndicat.

Les services de nettoyage des voies publiques et des jardins de cette ville de 3,2 millions d'habitants étaient en grève illimitée depuis le 5 novembre contre un plan social qui prévoyait la suppression de 1134 postes sur presque 7000, venant s'ajouter aux 350 déjà supprimés en août, et une baisse des salaires pouvant aller jusqu'à 40%.

Au cours de réunions dimanche après-midi, les éboueurs ont ratifié un accord auquel étaient auparavant parvenus les syndicats et les entreprises privées chargées du nettoyage de la capitale, a fait savoir le syndicat CCOO dans un communiqué.

«Les travailleurs ont approuvé l'accord à la majorité absolue et ont accepté d'arrêter la grève», selon la même source. «Ils reprendront un service normal pendant la nuit» de dimanche à lundi, a ajouté le syndicat.

Aux termes de l'accord conclu, les entreprises concernées se sont engagées à ne procéder à aucun licenciement. En échange, les employés acceptent le principe de jours de chômage provisoire non rémunérés.

Les syndicats avaient rejeté la proposition des trois entreprises concernées (OHL-Ascan, FCC et Sacyr-Valorisa) de maintien des emplois contre des baisses de salaires.

Critiquée par l'opposition pour son inaction, la maire de la capitale Ana Botella avait adressé mercredi un ultimatum aux parties pour trouver un accord avant vendredi soir dernier, sous peine de facturer à ces entreprises le recours aux services d'une compagnie publique.

Le délai ayant été dépassé, le groupe public Tragsa, dépendant du ministère de l'Agriculture, a commencé samedi à ramasser les tonnes de déchets accumulés dans les rues.