Le service pénitentiaire russe a confirmé jeudi que Nadejda Tolokonnikova, l'une des deux jeunes femmes emprisonnées du groupe contestataire russe Pussy Riot, était arrivée dans son nouveau camp de travail, situé en Sibérie.

«Tolokonnikova est arrivée dans un des établissements pénitentiaires de la région de Krasnoïarsk» (Sibérie orientale), a indiqué le service pénitentiaire dans un communiqué publié sur son site officiel.

«Elle se porte bien», a précisé à l'AFP par téléphone un porte-parole de l'antenne locale de ce service.

Une notification a été envoyée aux proches de Mme Tolokonnikova pour les informer de son nouveau lieu de détention, selon le porte-parole. «Ils ont déjà dû la recevoir», a-t-il ajouté.

Contactés par l'AFP, Irina Khrounova, l'avocate de Nadejda Tolokonnikova, et le mari de la jeune femme, Piotr Verzilov, ont cependant affirmé n'avoir reçu à ce jour aucune information officielle.

«Nous n'avons rien reçu, mais nous avons découvert nous-mêmes où est Nadia», a déclaré M. Verzilov, précisant qu'il dévoilerait le nom du camp ultérieurement.

Les proches de Nadejda Tolokonnikova n'avaient pas eu de nouvelles d'elle depuis le 22 octobre.

Nadejda Tolokonnikova, 24 ans, avait demandé son transfèrement fin septembre, se disant menacée de mort, et avait entamé une grève de la faim dans son ancien établissement pénitentiaire en Mordovie, à 600 kilomètres à l'est de la capitale russe.

Elle purge avec une autre jeune femme une peine de deux ans de camp pour avoir chanté début 2012 une «prière punk» contre le président russe Vladimir Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou.

Sa peine doit se terminer en mars 2014.

L'ensemble des recours ont jusqu'à présent été rejetés par la justice russe, les jeunes femmes, toutes deux mères d'un enfant en bas âge, ayant refusé de reconnaître leur culpabilité.