Le ministre grec de la Marine marchande a annoncé lundi sa décision de retenir un cargo battant pavillon de la Sierra Leone transportant des armes et munitions qui pourraient être destinées à la Syrie ou à la Libye.

Le navire avait été arraisonné vendredi dans le sud-est de la Mer Égée.

«Selon la documentation et les déclarations de l'équipage, qui pour le moment ne concordent pas, le navire faisait route vers des pays méditerranéens en état de guerre», a indiqué le ministre Miltiades Varvitsiotis, cité par l'agence de presse grecque ANA.

«L'ONU interdit la livraison d'armes et de munitions à ces pays», a-t-il relevé.

Venant d'Ukraine, le cargo se rendait au port turc d'Alexandrette, selon son capitaine. Cependant, les ports syrien de Tartus et libyen de Tripoli étaient également mentionnés comme destination du navire dans la documentation transmise aux autorités maritimes, selon ANA.

«Nous sommes obligés de garder le navire aussi longtemps que nécessaire. Nous devons éclaircir la situation de ce bateau suspect et de sa cargaison», a ajouté le ministre.

Les garde-côtes grecs ont notamment trouvé à bord du cargo Nour M  20 000 fusils d'assaut Kalashnikov.

«Toutes les caisses de la cargaison n'ont pas été ouvertes, mais (le navire) transportait des armes et des munitions», a confirmé le ministre.

Après son arraisonnement près de l'île grecque de Symi, le bateau avait été conduit jusqu'à l'île de Rhodes où son capitaine turc et sept membres d'équipage, de nationalité indienne, ont été mis en état d'arrestation.

Le Nour M est soupçonné d'avoir servi par le passé à transporter de la drogue, selon ANA.