Les cérémonies du 11 novembre, date anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale, ont été troublées, fait rare, par des manifestants venus conspuer le président François Hollande et 70 d'entre eux ont été arrêtés.

Des manifestants d'extrême droite et des «bonnets rouges», du nom de ces contestataires qui en Bretagne se sont opposés parfois violemment à l'entrée en vigueur d'une taxe, ont hué le président au passage de son cortège sur les Champs-Élysées.

François Hollande se rendait à l'Arc de triomphe pour raviver la flamme sur la tombe du Soldat inconnu, symbole des soldats morts pendant la Première Guerre mondiale et plus généralement pour la France, dans le cadre du jour du Souvenir, aussi appelé jour de l'Armistice. 

Les forces de l'ordre ont procédé à 70 interpellations, selon la préfecture de Police de Paris. Des slogans «Hollande, ta loi on n'en veut pas» ou «Hollande démission» ont retenti et des personnes portant le bonnet rouge, symbole des opposants bretons à l'écotaxe, ont conspué le gouvernement.

Plusieurs protestataires brandissaient des drapeaux français, l'un d'eux, un drapeau breton.

Sur l'internet, des appels à venir perturber la cérémonie circulaient depuis la veille au point que Christian Troadec, l'un des porte-parole du collectif «Vivre, travailler et décider en Bretagne», à l'origine du mouvement des «Bonnets rouges», avait tenu à condamner par avance cette initiative.

Plus tôt dans la matinée de lundi, le candidat d'extrême droite à la mairie de Paris, Wallerand Saint-Just, et une vingtaine de soutiens qui se tenaient à quelques centaines de mètres de l'Arc de triomphe, avait été empêché d'approcher par les forces de l'ordre, a constaté une journaliste de l'AFP sur place.

«On n'en peut plus», a affirmé un jeune homme de 25 ans sous couvert d'anonymat, expliquant être venu dans l'intention de «siffler» le président et de dénoncer «l'amateurisme de ce gouvernement, les impôts excessivement élevés, le mariage» homosexuel.

Ces cérémonies sans prise de parole, ni invités particuliers, centrées sur la personne du chef de l'État, marquaient le lancement des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale.