Un avion transportant des parachutistes prévoyant de célébrer un anniversaire avec un saut dans le vide s'est écrasé en Belgique, samedi, tuant les 11 personnes à bord.

Quelques minutes après que l'appareil eut décollé d'un petit aérodrome près de la ville de Namur, des témoins disent avoir vu une partie d'une aile se briser, envoyant l'avion dans une spirale descendante, et ce jusqu'à l'écrasement dans un champ près de la ville de Fernelmont, a dit le maire de l'endroit, Jean-Claude Nihoul. Les parachutistes et leurs instructeurs «n'ont pas été en mesure de sauter», a-t-il précisé lors d'une entrevue téléphonique.

Le premier ministre Elio Di Rupo, qui s'est rendu sur les lieux du drame, a rappelé que cela faisait longtemps qu'une telle tragédie ne s'était pas produite.

Toutes les victimes étaient âgées de 20 à 40 ans, et plusieurs familles ont perdu un père, a précisé M. Nihoul.

Aucune personne au sol n'a cependant été blessée, mentionne le premier magistrat, ajoutant que trois parachutes ont été découverts près du lieu de l'écrasement.

«Certains ont tenté de sortir, mais ne le pouvaient pas», a-t-il dit.

L'identité des 11 victimes n'a pas été immédiatement dévoilée, et la cause de l'accident faisait l'objet d'une enquête.

L'avion, un Pilatus PC-6 Turbo, a décollé sous une couverture quelque peu nuageuse, dans une zone boisée et vallonnée à environ 60 kilomètres au sud de Bruxelles.

Nicolas Hormans du Paraclub de Namur, dont les parachutistes faisaient partie des victimes, a déclaré à la chaîne RTL que l'avion se trouvait probablement à une hauteur de trois kilomètres lorsqu'il a soudainement piqué vers le sol. Selon lui, cette plongée aurait projeté les passagers avec une telle force à l'intérieur de la cabine qu'ils n'auraient pas pu sauter et utiliser leur parachute pour toucher terre de façon sécuritaire.

De tels écrasements en Belgique, un petit pays de 11 millions d'habitants, sont relativement rares.

Le roi Phillipe visitait le lieu de la tragédie, samedi soir, avec le premier ministre Di Rupo.