La requête pour le dépôt d'une caution en échange de la libération de trois activistes de Greenpeace détenus en Russie a été refusée, mardi, par la cour de Mourmansk.

Les avocats de Greenpeace avaient présenté au tribunal cette proposition qui touchait deux militants et un photographe indépendant, possédant tous les trois la nationalité russe. Il s'agissait d'Ekaterina Zaspa, d'Andrey Allakhverdov et du photographe indépendant Denis Sinyakov. Ces trois personnes avaient été arrêtées et emprisonnées à la suite d'une opération menée le 18 septembre contre une plateforme pétrolière de Gazprom dans l'Arctique.

D'autres requêtes en caution, pour les 27 autres détenus, doivent être entendues cette semaine, mais le pronostic s'est assombri avec le revers de mardi.

Dans un communiqué, le directeur exécutif de Greenpeace International, Kumi Naidoo, a indiqué qu'il refusait de se laisser intimider par les méthodes russes, et promet de maintenir la pression tant à l'égard de Gazprom qu'envers les autres compagnies pétrolières.

M. Naidoo se dit aussi inquiet des conditions de détention des militants de l'organisation. Selon lui, les droits humains ont été quelques fois bafoués durant l'emprisonnement, notamment en ce qui a trait à l'accès à de l'eau potable et à un environnement tempéré.

Patrick Bonin, responsable campagne climat-énergie pour Greenpeace Canada, a précisé que les autorités des Pays-Bas rencontraient mardi des représentants de différents pays d'où proviennent les ressortissants détenus. Le bateau de Greenpeace, Arctic Sunrise, est enregistré aux Pays-Bas, et ce pays exerce un certain leadership pour la libération des militants.

«Malheureusement, nous n'avons pas encore vu ce qui semble être de la coopération de la part du gouvernement canadien pour aider la Hollande dans cette démarche», a déploré M. Bonin.

Les militants de Greenpeace arrêtés en septembre font présentement l'objet d'une détention préventive qui pourrait durer jusqu'au 24 novembre.