Moscou a refusé à un brise-glace de Greenpeace l'accès à la route maritime du Nord, a annoncé mercredi l'organisation environnementale, qui accuse les autorités russes de chercher à l'empêcher «d'exposer les activités de la compagnie pétrolière Rosneft».

Le navire Arctic Sunrise remplissait pourtant toutes les conditions nécessaires pour ce passage, a assuré Greenpeace par voie de communiqué.

L'organisation non gouvernementale souhaitait superviser l'activité de vaisseaux contractés par Rosneft et son partenaire américain, ExxonMobil, qui mènent des essais sismiques et des travaux géologiques dans la mer de Kara en préparation pour le forage en mer.

Une militante canadienne qui prend place à bord du brise-glace, Christy Ferguson, a évoqué une «tentative à peine voilée de garder l'attention internationale loin de l'exploration pétrolière dans l'Arctique russe».

L'Arctic Sunrise poursuit une expédition d'un mois dans l'Arctique afin d'exposer et de protester contre l'exploration pétrolière dans le cadre d'une campagne mondiale.

Selon Greenpeace, les tests sismiques peuvent mettre en danger l'habitat fragile des ours polaires, des baleines et autres animaux sauvages vivant dans cette zone.

Le géant énergétique Rosneft est détenu à majorité par l'État russe.