Les Russes luttaient mardi contre des inondations sans précédent dans des régions d'Extrême-Orient, alors que les autorités ont déjà évacué plus de 23 000 personnes et tentaient d'empêcher la propagation d'épidémies.

En raison de pluies diluviennes depuis fin juillet, le fleuve Amour, à la frontière avec la Chine, est sorti de son lit, ainsi que l'un de ses affluents, la Zeïa, atteignant des niveaux record depuis le XIXe siècle.

Des milliers de maisons et d'hectares de cultures dans la région de l'Amour, de Khabarovsk, de Primorie, et la république autonome juive, petit territoire créé par Staline pour les Juifs soviétiques, ont été inondés.

L'état d'urgence a aussi été décrété mardi dans la région de Magadan, a annoncé le ministère local des Situations d'urgence.

Le nombre de personnes évacuées a atteint 23 313 personnes, a de son côté indiqué mardi le représentant spécial auprès du Kremlin du district fédéral de l'Extrême-Orient, Viktor Ichaev, dans un communiqué.

Dans la nuit de lundi à mardi, le niveau des eaux à Khabarovsk a grimpé de 16 centimètres à 6,73 mètres, un record depuis 1897, selon Iouri Varakine, responsable de l'agence météorologique russe Rosguidromet.

Ce niveau pourrait atteindre 7,80 mètres d'ici le 28 août, selon les autorités locales.

Des soldats ont été mobilisés pour ériger des digues le long du fleuve. Les autorités ont indiqué avoir préparé 10.000 sacs de sable dans le cas où l'eau briserait les barrières.

Dans son communiqué, M. Ichaev a exprimé son «mécontentement» concernant la situation épidémiologique dans les régions inondées.

Sur les 29 500 personnes devant être vaccinées, seules 2000 l'ont été pour l'heure, alors que des cargaisons de vaccins contre l'hépatite A, la diphtérie et la fièvre typhoïde ont été dépêchées sur place, a-t-il expliqué.