Kate, Duchesse de Cambridge et épouse du prince William, a accouché lundi après-midi d'un garçon, troisième dans l'ordre de succession au trône, a annoncé le palais de Buckingham au Royaume-Uni et au monde suspendu à cette information historique.

L'arrivée «en bonne santé» du «bébé royal», qui n'a pas encore de prénom connu mais déjà le titre de Prince de Cambridge avec rang d'Altesse royale, a provoqué une avalanche de messages de félicitations en provenance de la planète entière.

Le président américain Barack Obama et son épouse Michelle ont été parmi les premiers à féliciter le duc et la duchesse de Cambridge «en cette joyeuse occasion de la naissance de leur premier enfant».

«Étant donné la relation privilégiée qui existe entre nous, les Américains sont heureux de fêter avec les habitants du Royaume-Uni la naissance du jeune prince», ont souligné les Obama.

L'annonce de l'heureux événement a immédiatement embrasé les réseaux sociaux et a été accueillie par un tonnerre d'applaudissement de la part des touristes massés devant les lourdes grilles du palais.

Sous la grande roue du London Eye, colorée en bleu-blanc-rouge, ou à Trafalgar Square, où les fontaines étaient illuminés en bleu en l'honneur du garçon, des centaines de Britanniques et de touristes célébraient la naissance en ce jour de pleine lune.

«Nous ne pourrions pas être plus heureux», a confié William, en annonçant dans la foulée son intention de passer la nuit au côté de sa femme à l'hôpital, après avoir assisté à l'accouchement, en vrai père moderne.

Les services royaux ont bouleversé leurs plans au dernier moment. Abandonnant le bel agencement ancestral prévu, de peur d'une fuite, ils ont sacrifié aux temps modernes en publiant un communiqué.

Le garçon «est arrivé en bonne santé» à 16h24 heure de Londres et a surpris par sa vigueur en battant, avec 3,8 kg sur la balance, le record du plus gros poids de l'histoire récente de la royauté, selon les experts, alors que Kate est connue pour avoir une taille mannequin.

«C'est un bébé merveilleux, un beau bébé», a commenté le Docteur royal Marcus Setchell qui a participé à l'accouchement. Le nouveau né et la mère «se portent bien», ont ajouté les médecins après cette conclusion heureuse d'une grossesse difficile à ses débuts avec des nausées violentes et une polémique autour du suicide d'une infirmière.

Le Palais a indiqué que la reine Elizabeth II et le Duc d'Edimbourg (arrières-grands-parents; le Prince de Galles et la Duchesse des Cornouailles (grands parents paternels), le Prince Harry (frère de William) ainsi que les Middleton, dont Carole et Michael, grands-parents maternels, «ont été informés et sont ravis de la nouvelle».

«Ma femme et moi sommes fous de joie à l'arrivée de mon premier petit-enfant», a confirmé peu après Charles. «C'est un moment important pour notre Nation», a dit le Premier ministre britannique David Cameron, à qui son homologue écossais Alex Salmon, avide de publicité au moment où il mobilise en faveur de l'indépendance de sa région, a grillé la politesse.

Peu après l'annonce officielle, une proclamation signée des médecins royaux précisant l'heure de naissance du nouveau-né mâle, a été placée sur un chevalet du plus pur style rococo, dans la cour de Buckingham. Cette tradition respectée il y a 31 ans, lors de la naissance de William aurait dû constituer la première annonce publique si la machine à informer ne s'était pas emballée.

Un crieur public en habit rouge et or a ensuite propagé la nouvelle, d'une voix de stentor, dans la cour d'apparat.

Le prénom du bébé pourrait ne pas être dévoilé avant plusieurs jours: les Britanniques avaient dû attendre une semaine avant de connaître celui de William, et un mois pour celui de Charles.

Les bookmakers avaient en majorité parié sur une fille. En cas de garçon, les prénoms de George et James avaient leurs faveurs.

«C'est un garçon», s'est écriée la foule devant Buckingham Palace, exclamation reproduite à la Une de nombre de journaux dans leurs éditions de mardi.

«Le bébé royal fait la une des médias tous les jours aux États-Unis. On nous a demandé de ramener autant de souvenirs que possible avec le bébé dessus», ont déclaré Matthew et Donna Harold, venus du Michigan.

Même ferveur, avec un zeste de soulagement, devant l'hôpital St Mary de Londres où les médias du monde entier guettaient l'arrivée du «bébé royal», prévue vers la mi-juillet, depuis l'admission de Kate à la maternité lundi à l'aube.

Quelque 200 journalistes ont aussitôt renforcé le siège de l'établissement, entamé le 1er juillet. Tôt lundi matin, le couple princier a déjoué leur vigilance, en accédant à l'édifice par une porte dérobée, à l'exception d'un photographe qui a donné l'alerte.

L'annonce de l'admission de Kate à la maternité s'était résumée en un communiqué laconique de 45 mots. Et tout laisse à penser qu'après une photo officielle face à la meute des journalistes, Kate William et leur fils disparaitront pendant des jours sinon des semaines de la scène publique.

Les célébrations devaient se poursuivre mardi où 103 coups de canons vont être tirés en l'honneur du bébé royal, 62 depuis la Tour de Londres et 41 autres dans Green Park.

Photo: AFP