Elle s'appelle Alexandra -c'est donc une fille-, pèse entre 3,17 et 3,6 kg et elle est brune: voilà le portrait robot du «bébé royal» dressé par les bookmakers à l'approche du terme de la grossesse de Kate, duchesse de Cambridge.

Les parieurs ont passé leur temps à affiner leurs prévisions ces dernières semaines, dans l'espoir de tirer le gros lot en misant sur le sexe, le prénom, le poids ou la couleur de cheveux du futur souverain.

Les parieurs les plus audacieux peuvent encore opter pour un garçon aux cheveux roux, un vrai petit colosse (plus de 4,5 kg) avec un prénom de cow-boy ou de footballeur, Wayne, pour une combinaison improbable qui rapporterait des millions si elle se vérifiait.

«On constate un léger frémissement en faveur d'un garçon mais la tendance veut toujours que ce soit une fille», rapporte à l'AFP Gary Burton de la société de paris Coral.

Dans un pays féru de paris, l'arrivée du futur héritier de la couronne d'Angleterre a ouvert un marché aussi spontané que lucratif.

«Le plus gros qu'on ait jamais vu en dehors des sports et des courses hippiques. On a fait le pape, on a fait la télé-réalité mais ceci dépasse tout», explique Gary Burton.

«On a franchi la barre des 500 000 livres de mise et on va droit sur les 750 000. Plus ça va et plus ça accélère», ajoute-t-il.

Si les médias qui prennent racine devant la maternité se demandent surtout quand le bébé royal va naître, la question du prénom est celle qui attire le plus de paris.

Coté à 6 contre 4 par William Hill, un autre bookmaker à avoir instauré ces «royals specials», Alexandra, qui est le deuxième prénom de la reine Elizabeth II, bat à plates coutures Charlotte (6 contre 1), le deuxième prénom de Pippa la soeur de Kate, et largue le reste de la concurrence.

Coral a même déjà suspendu à deux reprises les paris sur Alexandra, le temps de vérifier l'origine d'importantes mises enregistrées à quelques heures d'intervalle.

Pourquoi Alexandra, alors que le couple a toujours assuré ne pas connaître le sexe de l'enfant ? Tout simplement parce que Kate aurait déclaré un jour que c'était son prénom féminin préféré.

Mais l'appellation a aussi ses inconvénients, le plus dérangeant étant peut-être qu'il existe déjà une princesse Alexandra, une cousine de la reine, âgée de 76 ans.

Alexandra n'est pas non plus un prénom très en vogue puisqu'il est sorti du top 100 des prénoms les plus populaires en Angleterre et au Pays de Galles lors du dernier recensement effectué en 2011.

«Quelqu'un en Autriche a misé 1000 livres disant que ce serait un garçon. C'est le plus gros pari qu'on ait enregistré», lance Joe Crilly, porte-parole chez William Hill.