Deux hommes ont été arrêtés jeudi soir à Thessalonique (nord de la Grèce) dans le cadre de l'enquête sur une lettre piégée qui avait pris feu le 3 juillet, sans faire de victimes, dans un centre de tri de la poste au nord d'Athènes, a-t-on appris de source policière.

Les deux hommes, âgés semble-t-il d'une trentaine d'années, ont été arrêtés par la police anti-terroriste après la publication sur internet d'un communiqué de revendication de la tentative d'attentat au nom d'un groupe anarchiste radical basé en Italie, la Fédération anarchiste informelle (FAI).

La lettre piégée était adressée à un haut responsable en retraite de la police grecque. L'engin s'est déclenché apparemment par accident, quand un employé du centre de tri l'a laissé tomber, selon la police.

Le groupe anarchiste a revendiqué de nombreuses opérations similaires en Italie et à l'étranger depuis le début des années 2000. Des engins explosifs de ce type ont été envoyés en 2011 en Grèce au ministre de la Justice et au directeur général de la sécurité des prisons.

La FAI a exprimé sa solidarité avec des détenus, membres de la Conspiration des Cellules de feu, un groupe extrémiste anarchiste, qui avait envoyé des colis piégés à des ambassades étrangères et des dirigeants européens en 2010, mettant en alerte toute l'Europe.

Dans son communiqué de revendication, la FAI a indiqué avoir visé le responsable policier à la retraite parce qu'il avait supervisé des opérations contre les Cellules de feu. Le groupe a menacé de mener d'autres actions contre la police anti-terroriste en assurant qu'elle vient «en bonne position» dans la liste de ses cibles potentielles.