La chef de file des Femen en France, Inna Shevchenko, a obtenu le statut de réfugié auprès de l'Office français de protection des réfugiés et Apatrides (OFPRA), a-t-on appris lundi auprès de cette militante ukrainienne.

Inna Shevshenko, belle blonde aux cheveux longs de 23 ans, avait demandé l'asile en février et a «reçu récemment» la réponse positive de l'OFPRA, a-t-elle expliqué au téléphone à l'AFP.

L'Office n'a pas été en mesure de confirmer cette information, qui est «confidentielle», a précisé un membre de l'OFPRA.

Selon des documents à en-tête de l'OFPRA que la Femen a communiqués à l'AFP, la décision d'admission au statut de réfugié a été prise le 9 avril dernier.

En application du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA), «la qualité de réfugié est reconnue à Mme Shevchenko Inna», qui «est placée sous la protection juridique et administrative de l'Office», précise le document.

Cette demande d'asile était «un choix stratégique», a expliqué la chef de file des Femen, car «pour développer le mouvement, nous avons besoin d'un lieu, d'un pays».

Elle a rappelé qu'elle était menacée de poursuites dans son pays pour avoir découpé à la tronçonneuse une croix orthodoxe pour protester contre la condamnation de trois membres du groupe Pussy Riot, qui avaient chanté une «prière punk» contre le président Poutine dans une cathédrale de Moscou.

Elle était arrivée en France en août 2012 avec un visa touristique.

Les Femen, un groupe de féministes ukrainiennes désormais installé à Paris et qui a fait des émules dans plusieurs pays du monde est connu depuis 2010 pour ses actions «seins nus» pour dénoncer le sexisme, l'homophobie, la prostitution et la religion.

En septembre2012, elles ont installé à Paris «le premier centre d'entraînement» au «nouveau féminisme».