Alexandra, Diana, George, Wayne? L'arrivée imminente du «bébé royal» au Royaume-Uni inspire les parieurs qui misent sur le prénom, le sexe, le poids et même la couleur des cheveux du futur nouveau-né.

«C'est un marché mondial. Comme les Britanniques, des gens dans le monde entier aiment la famille royale», déclare à l'AFP Joe Crilly, de la maison de paris William Hill.

Les preneurs aux livres s'attendent à ce que les paris sur la naissance du premier enfant du prince William et de sa femme Kate dépassent ceux qui avaient entouré leur mariage en avril 2011. L'événement avait généré un record de recettes dans la catégorie des paris non sportifs ou hippiques, ces derniers restant de très loin les plus lucratifs.

Tout autour de cette naissance est sujet aux spéculations, jusqu'à la manière dont Kate accouchera : par césarienne ou par voie naturelle?

Mais c'est le prénom qui concentre l'intérêt des parieurs. Les plus traditionnels arrivent en tête : côté fille, Alexandra, suivie de Charlotte, Élisabeth, Diana et Victoria. Côté garçons, George, James et Louis arrivent dans les premières préférences.

Alexandra est le deuxième prénom de la reine Élisabeth II, Charlotte est le deuxième prénom de la soeur de Kate, Pippa, et le prénom de la femme du roi George III. Victoria rendrait hommage à la monarque au règne le plus long de la royauté britannique.

Parmi les choix plus improbables et farfelus figurent Hashtag, terme prisé des utilisateurs de réseaux sociaux, pour lequel le bookmaker irlandais a pris un pari à 500 contre 1. Wayne et Waynetta, couple de prolos d'une comédie britannique, sont à respectivement 250/1 et 500/1.

Encore plus invraisemblables, le prénom de la pop vedette coréenne Psy, est donné à 5000 contre 1, comme North, prénom du bébé du rappeur Kanye West et de la vedette de télé-réalité Kim Kardashian.

«On voit qu'il y a un difficile dilemme, parce que d'un côté William et Kate sont un couple assez moderne, mais de l'autre ils ont une famille royale à apaiser, 1000 ans de tradition derrière eux et ils ne veulent pas contrarier la reine», explique à l'AFP Rory Scott, un porte-parole de Paddy Power.

Les prénoms féminins dominent les paris, les parieurs semblant convaincus que le bébé sera une fille. Un soi-disant lapsus de Kate lors d'un déplacement avait lancé ces rumeurs, même si le couple assure ne pas connaître le sexe de l'enfant.

Si le bébé est attendu officiellement à la «mi-juillet», plusieurs maisons de paris misent sur la première semaine de juillet. Avec l'idée que Kate pourrait vouloir imiter Diana : enceinte de William, elle avait annoncé une date de terme plus tardive que la réelle pour brouiller les pistes.

La couleur de cheveux donnée favorite est le brun, suivie du blond et du noir. En revanche, la perspective d'un bébé roux, comme l'oncle Harry, est jugée moins probable.

Qui portera le bébé devant l'hôpital? William et Kate sont donnés à égalité.

«Nous pensions que le mariage (de Kate et William en 2011) était le plus gros événement royal en matière de paris, mais la naissance sera quelque chose d'encore plus important», estime Alex Donohue, de Ladbrokes, ajoutant prendre des paris «du monde entier».

Selon Rory Scott, Paddy Power a pris 10 000 paris et espère faire 30 % de plus que sur le mariage, avec des recettes escomptées de 300 000 livres (plus de 480 000 $).

Ces sommes restent cependant minimes au regard des gains lors des gros événements sportifs comme les courses de chevaux de Grand National où un seul bookmaker peut prendre 50 millions de livres (environ 69 millions de dollars). Mais le marché est en expansion.

Les premiers paris sur la famille royale ont été pris lors du mariage de Charles et Diana et de la naissance de William, se souvient Graham Sharpe, qui travaille depuis 40 ans pour William Hill.

«Avant cela, c'était mal vu, mais dès que Diana a rejoint la famille royale, tout s'est un peu détendu. Nous avons alors pensé que c'était le moment de tâter le terrain», explique-t-il.