La droite au pouvoir en Albanie a promis devant des milliers de sympathisants vendredi soir à Tirana de conduire ce pays des Balkans au sein de l'Union européenne, en cas de victoire aux élections législatives de dimanche.

«Ensemble nous allons devenir la plus belle partie du jardin dans le sud-est de l'Europe», a lancé à la foule rassemblée sur la place centrale, le premier ministre sortant Sali Berisha, lors d'un meeting marquant la fin de la campagne électorale.

La foule brandissait des drapeaux albanais et américains, principal allié de ce pays des Balkans sur la scène politique internationale.

Ce scrutin est crucial pour l'avenir européen de l'Albanie, alors que la communauté internationale redoute que les résultats soient contestés, comme ce fut systématiquement le cas dans ce pays depuis la chute du communisme en 1990.

L'UE a clairement fait savoir qu'elle souhaitait que les élections se déroulent conformément aux normes européennes, car autrement, Tirana se verrait refuser le statut de candidat à l'adhésion pour une troisième fois consécutive.

Depuis les précédentes élections législatives de juin 2009, l'Albanie est confrontée à une impasse politique sur fond de méfiance entre la droite au pouvoir et l'opposition socialiste.

L'opposition de gauche avait alors refusé de reconnaître les résultats du scrutin estimant qu'il avait été émaillé d'irrégularités.

Le chef de la mission de l'UE à Tirana, Ettore Sequi a récemment souligné que le déroulement «conformément aux normes européennes» du scrutin avait une «importance cruciale» pour l'Albanie.

Les principaux rivaux - la coalition de droite formée autour de M. Berisha et une autre de l'opposition menée par le socialiste Edi Rama -, prônent unanimement l'adhésion à l'UE ainsi que le redressement de l'économie sinistrée de l'Albanie.