Quelques voitures ont été incendiées mardi matin après une semaine d'agitation dans les banlieues pauvres de Stockholm, a annoncé la police.

«Maintenant, c'est le retour à la normale. Il n'y a pas eu d'émeutes et seulement quelques voitures ont brûlé, moins de dix», a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police, Kjell Lindgren.

Il n'y a pas eu d'incidents dans d'autres villes de Suède.

Les troubles avaient commencé le 19 mai, après la mort à Husby, un quartier défavorisé de la capitale où 80% de la population est d'origine étrangère, d'un habitant âgé de 69 ans abattu par la police.

Selon les associations locales, cet incident aurait provoqué la colère des jeunes qui affirment être victimes du racisme et de brutalités policières.

Quelque 150 véhicules et une douzaine de bâtiments ont été incendiés dans ce quartier et dans d'autres banlieues défavorisées de la capitale, mais aussi dans d'autres villes de taille moyenne.

Depuis le 24 mai, les incidents nocturnes baissent d'intensité avec le renforcement de la présence des forces de l'ordre et des patrouilles de citoyens ordinaires qui tâchaient de dissuader les fauteurs de troubles.

Ces violences ont provoqué un débat en Suède sur l'intégration des immigrés, qui représentent environ 15% de la population, se concentrent dans les quartiers pauvres des grandes villes du pays et connaissent un taux de chômage plus important que le reste de la population.

À l'étranger, elles ont remis en cause l'image pacifique et égalitaire de la société suédoise.

En raison de sa politique d'immigration libérale, la Suède est devenue ces dernières décennies l'une des premières destinations des immigrants en Europe, dont des ressortissants d'Irak, d'Afghanistan, de Somalie, des Balkans et récemment de Syrie.

De graves incidents avaient déjà eu lieu en 2010 à Rinkeby et en 2008 à Malmö, dans le sud, après la fermeture d'un centre culturel islamique.