Les services de renseignements intérieurs britanniques ont tenté de recruter Michael Adebolajo, qui a revendiqué le meurtre d'un soldat mercredi à Londres, a affirmé vendredi soir à la BBC un de ses amis qui a été arrêté après son interview télévisée.

Selon lui, Michael Adebolajo a rejeté l'offre du MI5 (services de renseignements intérieurs) de travailler pour eux. Ils n'ont cessé de l'appeler, après un séjour au Kenya. « En gros, il a été harcelé par le MI5, c'est quelque chose qu'il m'a précisément dit », a déclaré Abou Nusaybah qui a fait la connaissance de Michael Adebolajo en 2002.

Les services de renseignements intérieurs voulaient lui demander s'il connaissait certaines personnes, a-t-il raconté à la chaîne de télévision britannique. « Après leur avoir dit qu'il ne connaissait pas ces personnes et ainsi de suite, ils lui ont demandé s'il ne voulait pas travailler pour eux », a précisé Abou Nusaybah.

La BBC a indiqué que ce dernier avait été arrêté après son interview.

La police a de son côté annoncé que des agents du contre-terrorisme britannique ont arrêté vendredi soir à Londres un homme de 31 ans soupçonné de préparer ou de vouloir commettre des actes terroristes.

Des perquisitions ont également été menées dans deux maisons de l'est de la capitale, a précisé Scotland Yard dans un communiqué.

La police n'a pas indiqué si cette arrestation avait un lien direct avec le meurtre du soldat Lee Rigby, tué à l'arme blanche lors de l'attaque de deux islamistes présumés mercredi dans une rue de Londres.

L'homme a été arrêté vendredi vers 21 h 30 (heure locale) par des policiers du service antiterroriste de Scotland Yard, dans le cadre du Terrorism Act 2000, une loi antiterroriste britannique promulguée en 2000.

Il a été placé en détention dans un commissariat du sud de Londres.

Les services de sécurité britanniques étaient sous pression vendredi pour expliquer comment les deux meurtriers présumés d'un soldat en plein Londres, et particulièrement Michael Adebolajo, un jeune chrétien d'origine nigériane converti à l'islam radical, avaient pu échapper à leurs filets.

Michael Adebolajo, 28 ans, et son complice présumé, Michael Adebowale, 22 ans, qui ont été blessés par la police sur les lieux du drame, étaient toujours à l'hôpital vendredi, mais leur vie n'est pas en danger, selon la police.