La compagnie Costa Crociere, propriétaire du Concordia dont le naufrage il y a 15 mois près de l'île toscane du Giglio avait fait 32 morts, a été condamnée mercredi à une amende d'un million d'euros (environ 1,33 million de dollars canadiens) au terme d'une procédure négociée.

Valeria Montesarchio, la juge des enquêtes préliminaires du tribunal de Grosseto, en Toscane, en charge de cette affaire, a accepté la demande de peine négociée déposée par la compagnie en février dernier et l'a condamnée à cette amende, rapportent les médias italiens.

La compagnie propriétaire du luxueux paquebot sort de cette manière d'un éventuel procès au pénal et désormais les familles des victimes du naufrage ne peuvent la poursuivre qu'au civil.

«C'est la solution la plus raisonnable par rapport à ce qui s'est produit et c'est une solution équilibrée», a estimé l'avocat de la compagnie Marco de Luca, d'autant plus que le parquet avait donné son accord à cette peine négociée.

La compagnie avait reconnu sa responsabilité administrative car ses employés sont considérés comme étant à l'origine du naufrage.

Le Costa Concordia (114 500 tonnes) avait heurté un écueil près de la côte et s'était échoué dans la nuit du 13 janvier 2012 sur des rochers à quelques dizaines de mètres de l'île du Giglio avec à son bord 4229 personnes, dont 3200 touristes.

Trente-deux personnes ont trouvé la mort dans ce naufrage mais les corps de deux victimes n'ont jamais été retrouvés.

Le principal accusé dans cette tragédie est l'ex-commandant du Concordia, Francesco Schettino, accusé d'homicides multiples par imprudence, naufrage, abandon du navire et pour avoir omis de révéler aux autorités maritimes italiennes la gravité de l'accident.

Une audience préliminaire débutera lundi devant le tribunal de Grosseto contre M. Schettino et cinq autres membres de Costa Crociere, dont quatre membres de l'équipage et un responsable à terre de l'unité de crise de la compagnie.

Après une série d'autres audiences techniques qui ont eu lieu au cours de l'année passée, cette audience préliminaire permettra de décider de l'éventuel renvoi en justice de M. Schettino et des autres accusés.

L'avocat De Luca a indiqué que Costa Crociere serait partie civile dans cette audience en raison des dommages subis avec la perte du paquebot.