Des admirateurs anonymes se succédaient mardi devant la maison cossue de Margaret Thatcher, dans le centre de Londres, pour déposer des fleurs en l'honneur de l'ex-première ministre décédée lundi.

C'est dans ce bâtiment couleur crème de quatre étages, une oasis de calme située à deux rues de la bruyante gare de Victoria, que la Dame de Fer a vécu paisiblement ses dernières années de sa vie. Jusqu'à ce qu'à la suite d'une hospitalisation elle décide de s'installer au Ritz, où elle est morte lundi.

Sous le regard de deux policiers qui gardent la porte d'entrée noire du domicile, des admirateurs viennent lui rendre un hommage.

Parmi eux, des immigrés venus de l'ancien bloc soviétique d'Europe de l'est, comme Martin Wolf, 37 ans, originaire d'Ostrava, dans l'est de la République tchèque.

«Je suis très triste. Je m'intéresse à tout ce qui a trait à sa vie. Elle était selon moi une très, très grande femme. C'est une véritable icône», explique cet employé de l'hôtel de luxe Mandarin Oriental à Londres, où Margaret Thatcher avait organisé son 80e anniversaire.

«Elle était très amie avec mon pays et s'y est rendue après la chute du communisme. Les gens, bien sûr, se souviennent d'elle en République tchèque», affirme-t-il.

Il se dit «choqué» que des sympathisants de gauche aient pu célébrer la mort de la très controversée Dame de Fer.

Diaconu Dumitru, 33 ans, est lui aussi venu déposer des fleurs devant la grille qui entoure l'entrée de la maison.

«C'est un jour triste car c'était une grande dame. Elle avait beaucoup de très bonnes idées. C'était très important pour elle de mettre un terme à la Guerre froide», souligne ce cuisinier venu de Craiova, dans le sud de la Roumanie.

De l'autre côté de la rue sont campées une dizaine d'équipes de télévision, des photographes et journalistes du monde entier. Plusieurs camions satellites sont garés entre des Ferrari et des Porsche, dans ce quartier où réside notamment le milliardaire russe Roman Abramovich.