François Fillon, ex-premier ministre de Nicolas Sarkozy, s'est positionné cette semaine pour la présidentielle de 2017 en France, en multipliant les déclarations, en renonçant à être candidat à la mairie de Paris et en donnant un nouveau nom à son groupe de soutien politique.

Au préalable, ce féru de courses automobiles, qui a pris soin de se démarquer du chef d'État qu'il a servi pendant cinq ans et à la destinée toujours imprécise, devra franchir en vainqueur le cap d'une primaire à droite programmée en 2016.

«Je vais tout faire pour être candidat à la primaire de 2016, en faisant en sorte que ce soit utile à mon pays», a affirmé François Fillon, ajoutant : «Dans un délai de moins de deux ans, je proposerai un projet que je mettrai en débat. Il sera concentré sur quelques réformes fondamentales», visant à rénover les pactes économique et social, européen et démocratique.

Aux entrevues dans les médias écrits et audiovisuels, François Fillon, 57 ans, a ajouté mardi soir à Paris un rassemblement politique au cours duquel il s'en est pris tout à la fois à François Hollande et à son gouvernement, ainsi qu'à son rival Jean-François Copé avec lequel il a entretenu fin 2012 une lutte fratricide pour la présidence du parti de droite UMP.

Le gouvernement a une «politique corporatiste», a-t-il dénoncé, en critiquant le président français, «ses petites blagues et ses petites gesticulations, sans ambition, sans audace, sans cap».

Sans citer Jean-François Copé, aujourd'hui à la tête du parti, il a regretté que l'UMP ne soit plus une force de proposition. «Autrefois, les partis politiques étaient d'immenses chaudrons où se forgeaient les idées, les projets, les rêves d'action. Ils reflétaient la société et la faisaient avancer». «Aujourd'hui, tout se fait en vase clos», a-t-il déploré.

Un temps évoquée, son éventuelle candidature en 2014 à la mairie de Paris, ville dont il est député, est abandonnée au profit de sa non encore officielle campagne présidentielle. Pour conforter ses soutiens dans sa famille, François Fillon a rebaptisé «Force Républicaine» son mouvement politique. Avec des permanents à Paris, cette enceinte, «plus un club qu'un parti», bénéficiera d'un réseau départemental et d'une fondation encore à créer.