Le gendre du roi d'Espagne a été hué par des manifestants samedi avant d'être questionné par un juge à propos d'allégations selon lesquelles son partenaire d'affaires et lui auraient détourné des millions d'euros grâce à des contrats frauduleux.

L'enquête a été une source d'embarras pour la monarchie dans un pays durement touché par la crise financière et le chômage. Le scandale est l'un des pires à avoir frappé la famille royale espagnole depuis le début du règne de Juan Carlos il y a 37 ans.

Inaki Urdangarin, qui n'a pas encore été accusé, s'est dirigé vers le palais de justice de Palma de Majorque samedi sous les cris de protestataires tenus à l'écart par environ 170 policiers.

L'époux de la princesse Cristina, seconde fille du monarque de 75 ans, nie avoir commis les actes qui lui sont reprochés.

M. Urdangarin, qui en était à sa deuxième comparution samedi, ne s'est pas arrêté pour parler à la centaine de journalistes qui couvraient l'événement, se contentant de leur lancer un bref «bon matin» alors qu'il passait devant eux en compagnie de son avocat, Mario Pascual Vives.

Le duc de Palma a été sommé de se présenter devant le tribunal situé sur l'île de Majorque afin de répondre à des questions visant à déterminer s'il a utilisé son statut de membre de la famille royale afin d'obtenir de lucratifs contrats pour sa fondation et ensuite détourner l'argent à des fins personnelles.

Selon les journaux locaux, la somme que Inaki Urdangarin et son associé auraient détournée pourrait dépasser les 6 millions d'euros (8 millions $ US). Les malversations se seraient déroulées entre 2004 et 2006.

Conformément à la loi espagnole, ce sera à la cour de décider si la poursuite a suffisamment de preuves pour déposer des accusations contre M. Urdangarin.