Le Hezbollah a accusé mercredi Israël de susciter une «campagne internationale de calomnies» contre lui, après que la Bulgarie a accusé le mouvement chiite libanais d'implication dans l'attentat anti-israélien ayant fait six morts en juillet 2012.

Le numéro deux du parti, Naïm Kassem, a dénoncé dans un discours «la campagne d'accusations, d'allégations et de calomnies menée par Israël contre le Hezbollah» sans commenter directement les accusations de Sofia.

«Nous ne cèderons pas aux pressions», a-t-il affirmé, selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (ANI).

Il a assuré que ces accusations n'empêcheraient pas le Hezbollah, qui prône la lutte armée contre Israël, de continuer à s'armer.

Israël a accusé depuis le jour de l'attentat l'Iran d'en être le commanditaire, et le Hezbollah d'en avoir été l'exécutant, ce que Téhéran nie.

«Israël mène une campagne pour diaboliser le Hezbollah (...) aux yeux des gens et des États car il n'a pas réussi à le vaincre», a poursuivi cheikh Kassem.

Il faisait allusion à la guerre de 2006 entre l'État hébreu et le Hezbollah chiite, au bout de laquelle Israël n'est pas parvenu à neutraliser ce parti allié des régimes syrien et iranien.

La Bulgarie a désigné mardi le Hezbollah comme étant derrière l'attentat suicide du 18 juillet à l'aéroport de Bourgas, qui a fait six morts - cinq touristes israéliens et un chauffeur de bus. Selon le ministre de l'Intérieur, il existe «des informations concernant des financements et une appartenance au Hezbollah de deux personnes, dont l'auteur de l'attentat».

Les États-Unis, qui considèrent le Hezbollah comme une «organisation terroriste», ont pressé ensuite l'Union européenne d'agir contre le Hezbollah.

Le Premier ministre libanais Najib Mikati, dont le gouvernement est dominé par le Hezbollah et ses alliés, a annoncé que son pays allait coopérer avec Sofia «pour élucider» les circonstances de l'attentat.