Un historien et écrivain danois à la tête d'un groupe controversé contre les atteintes à la liberté d'expression commises au nom de l'islam a échappé mardi à un attentat, a annoncé ce groupe.

L'agression a été rapportée par la police dans un communiqué, sans mention de la personne visée.

«À 11h21 un coup de feu a été tiré contre une personne à Frederiksberg», une commune enclavée dans Copenhague, ont indiqué les forces de l'ordre.

«La victime n'a heureusement pas été touchée. L'auteur du coup de feu a fui après que son arme se fut enrayée au moment où il essayait de tirer deux nouveaux coups», a ajouté la police.

La personne visée était Lars Hedegaard, selon la Société de la presse libre du Danemark, organisation qui affirme que la liberté d'expression «est menacée, principalement par des groupes d'intérêt et de pression religieux et idéologiques».

D'après la présidente de la branche suédoise de l'association, Ingrid Carlqvist, interrogée par l'AFP, «c'est un miracle qu'il soit en vie».

Mme Carlqvist, qui s'est entretenue avec M. Hedegaard quelques minutes après l'attentat, a rapporté qu'étant descendu au pied de son immeuble pour prendre un colis, il avait été visé près de la tête par un homme âgé de 20 à 25 ans «d'apparence arabe» et portant une veste avec le logo de la Poste danoise.

«Je l'ai attaqué et frappé à la tête», a déclaré M. Hedegaard au quotidien Politiken. Lors de la bagarre qui a suivi, l'agresseur n'a pas réussi à tirer, avant de quitter les lieux en courant.

Mme Carlqvist a fait le lien entre cette agression et les positions défendues par l'association. «Nous voyons l'islam comme une idéologie totalitaire qui représente une menace pour notre mode de vie», a-t-elle déclaré.

La Société de la presse libre «ne sera pas réduite au silence», a-t-elle souligné.