Une des membres du groupe Pussy Riot, Nadejda Tolokonnikova, qui purge une peine de deux ans de camp, a été hospitalisée pour des examens médicaux, a annoncé vendredi à l'AFP le service fédéral russe pénitentiaire (FSIN).        

«Tolokonnikova n'est pas malade. Elle a été hospitalisée à sa demande et à la demande de son avocat pour des examens médicaux dans un hôpital pour détenus», a indiqué à l'AFP une porte-parole du FSIN.

Une autre membre du groupe, Ekaterina Samoutsevitch, remise en liberté en octobre, a indiqué vendredi à la chaîne de télévision Dojd que Tolokonnikova «souffre depuis longtemps de maux de tête qui peuvent être la conséquence d'une maladie grave».

«Elle se lève chaque jour à cinq heures du matin pour aller travailler. Elle se sent extrêmement fatiguée», a ajouté Mme Samoutsevitch.

L'avocate de Mme Tolokonnikova, Irina Khrounova, a confirmé que sa cliente a été hospitalisée le 24 décembre pour «des examens médicaux».

«Nadejda s'est plainte à plusieurs reprises de maux de tête au printemps 2012, lorsqu'elle était encore en détention provisoire. Dans le camp, ces maux de tête sont devenus plus forts», a indiqué l'avocate dans un communiqué.

Un médecin qui avait ausculté la détenue en décembre avait affirmé qu'il était nécessaire d'effectuer des examens supplémentaires, y compris une IRM et une encéphalographie, pour établir un diagnostic, selon Mme Khrounova.

En février 2012, trois jeunes femmes du groupe Pussy Riot, Nadejda Tolokonnikova, Ekaterina Samoutsevitch et Maria Alekhina, étaient montées sur l'autel de la cathédrale orthodoxe du Christ-Sauveur à Moscou pour une «prière punk» invitant la Vierge Marie à «chasser» du pouvoir le président Vladimir Poutine.

Les trois femmes ont été condamnées en août dernier par un tribunal de Moscou à deux ans de camp pour «hooliganisme motivé par la haine religieuse».

Après leur procès en appel en octobre dernier, Samoutsevitch a vu sa peine commuée en sursis et a été libérée.