Deux proches des trois militantes kurdes assassinée à Paris le 9 janvier ont été arrêtés en France jeudi en milieu de journée et placés en garde à vue, a-t-on appris vendredi de sources judiciaire et policières, ce qui confirme une information de BFMTV.

Ces deux hommes kurdes, nés en Turquie en 1974 et 1982, font partie de l'entourage des trois femmes exécutées, a précisé à l'AFP une source policière, qui a jouté qu'il s'agit d'une «piste sérieuse». L'un des hommes aurait été le chauffeur de l'une de ces femmes, a précisé cette source.

Les deux hommes sont domiciliés à La Courneuve, dans la banlieue nord de Paris.

Aucune précision de source judiciaire n'a été donnée sur les raisons de ces arrestations ni sur le rôle éventuel des deux personnes dans ces meurtres.

Les corps des trois femmes, exécutées de plusieurs balles dans la tête, avaient été découverts dans la nuit du 9 au 10 janvier dans le Centre d'information sur le Kurdistan, à deux pas de la gare du Nord, dans le nord-est de Paris.

L'une d'elles est Sakine Cansiz, 55 ans, membre fondatrice du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, interdit en Turquie), considérée comme proche de son chef, Abdullah Öcalan, actuellement en prison.

Ces assassinats son survenus alors que, selon des médias turcs, Ankara et Öcalan s'étaient mis d'accord sur le principe d'un arrêt des hostilités qui durent depuis 1984 et ont coûté la vie à plus de 45 000 personnes.

Le PKK mobilise régulièrement la justice française dans des dossiers de financement de ce parti, au moyen d'extorsions de fonds, avec 21 procédures actuellement en cours, selon une source judiciaire.

Jeudi, des dizaines de milliers de personnes ont rendu un ultime hommage aux trois militantes sur une place de Diyarbakir, principale ville kurde de Turquie.