Les opposants russes Alexeï Navalny, Sergueï Oudaltsov, ou encore Gary Kasparov ont été élus pour faire partie du Comité de coordination de l'opposition, dont le but est de relancer la mobilisation qui s'est essoufflée depuis le retour en mai au Kremlin de Vladimir Poutine.    

Au total, 81 801 personnes ont participé au scrutin sur l'internet, qui s'est clôturé lundi. Samedi, il avait été bloqué pendant plus de huit heures par un piratage informatique, a indiqué le chef du comité électoral central, Leonid Volkov, sur la chaîne de télévision proche de l'opposition Dojd.

Ils ont choisi les 45 membres du Comité de coordination, sur 200 candidats au total.

Parmi eux, le leader libéral et nationaliste Alexeï Navalny, célèbre pour sa lutte contre la corruption, a obtenu le plus de voix.

Le chef du mouvement du Front de Gauche Sergueï Oudaltsov, visé depuis la semaine dernière par une enquête pour « préparation à l'organisation de troubles massifs », ou encore l'ex-champion du monde d'échecs Gary Kasparov, ont aussi été choisis.

L'ex-vice premier ministre de Boris Eltsine, Boris Nemtsov, et l'écologiste Evguenia Tchirikova feront aussi partie du comité, élu pour un an.

Le scrutin avait débuté samedi et avait dû être prolongé d'une journée en raison d'une attaque Ddos - attaque par déni de service qui consiste à submerger les serveurs de demandes pour en bloquer le fonctionnement - sur le site dédié au vote.

Les cyberattaques contre des sites critiques du Kremlin et des blogues d'opposants sont fréquentes en Russie, en particulier au moment des manifestations ou rassemblements de l'opposition à Vladimir Poutine.

Ce scrutin national a suscité peu d'enthousiasme et a été marqué par des interventions des autorités comme à Tcheliabinsk (Oural), où des agents du FSB (issu de l'ex-KGB) ont effectué des recherches dans un local utilisé pour le vote.

Les dernières manifestations de l'opposition témoignent d'un certain essoufflement de la contestation du président Vladimir Poutine, revenu en mai au Kremlin pour un troisième mandat après ceux de 2000-2008 et un intermède de quatre ans au poste de premier ministre.