Valérie Trierweiler, la compagne du président français François Hollande, va porter plainte pour « diffamation et atteinte à la vie privée » contre les auteurs d'une biographie qui lui est consacrée, a annoncé mercredi son avocate Me Frédérique Giffard.

« Le caractère des propos sous forme d'affirmations des auteurs, adossés à des rumeurs non avérées et malveillantes visant à salir sa personne et ses proches, ont conduit Mme Valérie Trierweiler à prendre cette décision », a expliqué Me Giffard. Le dépôt de plainte est « en cours » selon l'avocate.

L'avocate de la Première dame de France fait valoir que les documents de présentation du livre La Frondeuse revendiquent « à tort » des « entretiens exclusifs » avec la compagne du chef de l'État.

Cette biographie a été écrite par Christophe Jakubyszyn, directeur de la rédaction de la station de radio RMC, et Alix Bouilhaguet, grand reporter au service politique de la chaîne de télévision France 2.

« On prend note de cette décision et on va laisser la justice suivre son cours. Cela marque une nouvelle fois les ambiguïtés entre le pouvoir et les journalistes en France », a réagi Alix Bouilhaguet, interrogée par l'AFP.

Les auteurs évoquent les premiers pas de la journaliste au côté de son compagnon, devenu président de la République, avec l'affaire du tweet de soutien à l'adversaire de Ségolène Royal, ex-compagne de François Hollande, aux législatives de La Rochelle (ouest de la France).

En 137 caractères, Mme Trierweiler s'était invitée dans la campagne, mettant en difficulté le président qui avait promis de rompre avec l'ère de Nicolas Sarkozy et son mélange entre vies privée et publique.

Dans un entretien début octobre au quotidien régional Ouest France, elle avait reconnu que son tweet « était une erreur ».

La biographie évoque également sa vie professionnelle, y mêlant des confidences anonymes sur son passé sentimental.

Âgée de 47 ans, Mme Trierweiler, qui est journaliste, continue de travailler pour l'hebdomadaire Paris-Match où elle assure des chroniques littéraires. Elle a renoncé à présenter une émission de télévision, disant comprendre les « interrogations », voire « le trouble » que cela aurait pu susciter chez certains. Elle est devenue mi-septembre ambassadrice de la Fondation Danielle Mitterrand au profit des déshérités.