Deux femmes tuées à coups de couteau ont été découvertes dans un appartement au Tatarstan, avec Free Pussy Riot (Libérez les Pussy Riot) écrit apparemment avec du sang sur un mur, a indiqué jeudi la police, une affaire dénoncée comme « une provocation » par un avocat du groupe Pussy Riot.                

Les victimes, une mère de 76 ans et sa fille de 38 ans, retrouvées mortes dans leur appartement à Kazan, la capitale du Tatarstan (Volga), portaient « de nombreuses traces de blessures au couteau », a précisé le comité chargé des enquêtes dans un communiqué.

« Sur un mur de l'appartement a été découverte l'inscription Free Pussy Riot, écrite apparemment avec du sang », selon la même source.

Un avocat des Pussy Riot, groupe de punk rock russe dont trois jeunes femmes ont été récemment condamnées à deux ans de camp pour une « prière » contre Vladimir Poutine, a aussitôt dénoncé une « provocation ».

« Ce qui s'est passé à Kazan est une triste et honteuse provocation. C'est bien dommage que des dégénérés utilisent le nom des Pussy Riot pour de tels faits », a déclaré l'avocat Nikolaï Polozov à l'agence Interfax, disant espérer que la police retrouverait rapidement « ces monstres ».

De nombreuses manifestations ont eu lieu récemment en Russie et à l'étranger pour demander la libération des jeunes femmes, où les participants exhibaient des pancartes et banderoles Free Pussy Riot .

Trois jeunes femmes du groupe ont été reconnues coupables le 17 août de « hooliganisme » et d'« incitation à la haine religieuse » après avoir chanté en février une « prière » dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, demandant à la Sainte Vierge de « chasser Poutine » du pouvoir.

L'affaire des Pussy Riot a acquis un retentissement international et leur condamnation a été vivement critiquée à l'étranger où elle a été qualifiée de « disproportionnée ».