Une nouvelle opération de police a été menée mardi, en France, pour expulser une centaine de Roms d'un camp où ils étaient installés depuis plusieurs mois, dans la banlieue de Lyon (centre-est), a-t-on appris auprès de militants associatifs et de source officielle.    

La police française avait déjà procédé lundi matin très tôt à l'expulsion d'un campement occupé par plus de 70 Roms à Évry, en région parisienne, ville dirigée jusqu'en juin par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.

L'expulsion menée mardi sur un terrain privé à Saint-Priest fait suite à une décision de justice, selon la préfecture, qui a précisé qu'il y avait mardi matin sur ce terrain 121 personnes : 74 adultes et 47 mineurs.

Des contrôles d'identité étaient en cours mardi sur place et de nombreux véhicules de police stationnaient aux abords du vaste terrain, selon une militante d'un collectif de soutien aux enfants des squats et membre de la Ligue des droits de l'homme (LDH), Gilberte Renard. Selon elle, ces familles qui comptent « plein d'enfants et de nouveau-nés » s'étaient regroupées là depuis plusieurs mois, après avoir déjà été expulsées de différents endroits.

Ces dernières semaines, plusieurs camps de Roms ont été évacués par la police en France, provoquant des protestations des représentants des Roms, d'associations et d'une partie de la gauche.

Le gouvernement socialiste a cependant annoncé la semaine dernière la poursuite du démantèlement des campements illégaux lorsqu'ils auront été décidés par la justice ou « pour mettre fin à une situation de danger ou de risque sanitaire immédiat ».