Les trois jeunes femmes du groupe de punk rock russe Pussy Riot jugées à Moscou pour une « prière punk » contre Vladimir Poutine en février ont reçu une aide médicale d'urgence après avoir été victimes d'un léger malaise mercredi, au troisième jour de leur procès.

L'audience a été temporairement suspendue en raison d'un léger malaise ressenti par les prévenues, qui a nécessité l'intervention d'équipes médicales d'urgence, ont indiqué un porte-parole du tribunal et leur avocat, Nikolaï Polozov.

Ce dernier a indiqué à l'agence Interfax que « cela devait malheureusement arriver » dans la mesure où les prévenues, en détention provisoire depuis cinq mois, doivent se lever à 5 h avant d'être maintenues pendant plusieurs heures dans de petits espaces non aérés et conduites au tribunal pour des audiences pouvant durer plus de 12 heures.

Un porte-parole du tribunal Khamovnitcheski a indiqué de son côté que des médecins avaient examiné les trois jeunes femmes et conclu qu'elles étaient en mesure d'assister à leur procès.

Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, Ekaterina Samoutsevitch, 29 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, doivent répondre d'une accusation de « hooliganisme », pour lequel elles encourent jusqu'à sept ans de prison.

Elles sont poursuivies pour avoir entonné le 21 février, encagoulées, avec guitares et sonorisation, une « prière punk » intitulée « Marie mère de Dieu - chasse Poutine! » à l'intérieur de la cathédrale du Christ-Sauveur, dans la capitale russe.

Les prévenues clament leur innocence, estimant n'avoir commis aucun délit. Elles affirment avoir été animées par la seule envie d'améliorer la situation politique dans le pays où le président Vladimir Poutine est confronté à une contestation sans précédent depuis son arrivée au pouvoir il y a 12 ans.