Le procès de trois membres du groupe russe Pussy Riot s'est ouvert vendredi à Moscou. Les jeunes femmes avaient chanté une «prière» punk contre Vladimir Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, en février, deux semaines avant l'élection de Vladimir Poutine à la présidence.

Cinq membres du groupe, vêtues de minijupes, avaient brièvement pénétré dans une zone de la plus grande cathédrale de Russie interdite aux laïques, et avaient chanté «Mère Marie, chasse Poutine». Une vidéo de l'événement, publiée sur Internet, montre les fidèles abasourdis devant ce spectacle inattendu.

Nadejda Tolokonnikova, 23 ans, Maria Alejina, 24 ans, et Ekaterina Samutsevich, 29 ans, encourent jusqu'à sept ans de prison pour «hooliganisme».

Des dizaines de policiers antiémeute ont été déployés vendredi autour du tribunal de Khamovniki, à Moscou, pour faire face aux fans et aux détracteurs du groupe.

L'opinion publique russe est divisée quant à cette affaire. L'Église orthodoxe russe estime que les jeunes femmes méritent d'être poursuivies pour leur comportement «blasphématoire», mais des milliers de croyants ont signé une pétition demandant à l'Église de leur pardonner.