L'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi et onze autres personnes, dont son fils Pier Silvio, ont été absous pour prescription dans le volet romain de l'affaire Mediatrade, où il était soupçonné de fraude fiscale, ont indiqué mercredi les médias italiens.

En février, le parquet de Rome avait demandé le renvoi en justice de ces personnes, au nombre desquelles figurait notamment Franck Agrama, un producteur américain considéré comme un associé occulte de Silvio Berlusconi.

L'enquête du parquet de la capitale italienne s'inscrivait dans le cadre d'un procès plus large à Milan sur la vente et l'achat de droits de retransmission télévisée par les trois chaînes du groupe Mediaset, propriété de la famille Berlusconi.

Les magistrats de Rome s'intéressaient uniquement aux exercices 2003 et 2004 pendant lesquels Mediatrade-RTI (Reti televisive italiane), filiale à 100 % de Mediaset, avait son siège dans la capitale italienne et y effectuait ses déclarations d'impôts.

Selon le parquet de Milan, le groupe de M. Berlusconi aurait artificiellement gonflé le prix de droits de rediffusion de films, achetés par des sociétés-écrans lui appartenant, lors de leur revente à Mediaset. Grâce à ce mécanisme, le groupe aurait réussi à constituer des caisses noires à l'étranger et à réduire en Italie ses bénéfices afin de payer moins d'impôts.

Dans la procédure judiciaire en cours à Milan, dossier complètement séparé de celui de Rome, un juge des audiences préliminaires a estimé en octobre 2011 que les preuves recueillies par le parquet contre Silvio Berlusconi n'étaient pas suffisantes pour justifier son renvoi en justice.

La magistrate Maria Vicidomini a en revanche renvoyé en justice son fils Pier Silvio et Fedele Confalonieri, respectivement vice-président et président de Mediaset, ainsi que neuf autres personnes.