Le premier ministre russe Dmitri Medvedev a pris la place de son mentor, le président Vladimir Poutine, à la tête du parti au pouvoir, Russie unie, et a promis mardi que cette formation resterait aux commandes du pays sur le «long terme».

Contrairement à M. Poutine, qui a dirigé Russie unie de longues années sans en devenir membre, M. Medvedev a lui pris sa carte du parti.

«Selon moi, le parti est en mesure de garder sa position dominante sur le long terme (...) En terme de potentiel, Russie unie n'a aucun concurrent», a-t-il déclaré.

«On critique ceux qui sont au pouvoir. C'est la loi de la vie. Mais la question est de savoir s'il y a dans le pays une force capable de prendre sur elle ces responsabilités. Selon moi, la réponse est non», a-t-il ajouté.

La victoire de Russie unie aux législatives de décembre a déclenché un mouvement de protestation sans précédent depuis l'arrivée au pouvoir de M. Poutine en 2000, l'opposition et les observateurs indépendants dénonçant des fraudes importantes.

Photo: Dmitry Astakhov, Reuters

Contrairement à M. Poutine, qui a dirigé Russie unie de longues années sans en devenir membre, Dmitri Medvedev (ci-dessus) a lui pris sa carte du parti.

Le pouvoir a rejeté ces accusations, et M. Poutine a été élu en mars, à la place de M. Medvedev, à la présidence russe. Les deux hommes avaient ouvertement annoncé leur intention de permuter ainsi leurs postes.

Fin avril, Dmitri Medvedev avait averti que le tandem avec son mentor était là «pour longtemps».

L'opposition russe accuse le parti Russie unie d'être profondément corrompu, lui donnant le surnom de «parti des escrocs et des voleurs».