Le président français François Hollande a été accueilli mardi soir à la chancellerie à Berlin par Angela Merkel, avec un retard de plus d'une heure lié à un incident de vol causé par un orage, a constaté l'AFP.

Pour son premier déplacement à l'étranger, le jour même de sa prise de fonction, M. Hollande devait discuter avec la chancelière allemande de la crise en zone euro alors que la Grèce s'enfonçait dans la crise politique après les législatives du 6 mai qui n'ont pas permis de former un nouveau gouvernement.

L'avion transportant François Hollande vers Berlin a été touché par la foudre et contraint de faire demi-tour. Le président français est reparti vers sa destination à bord d'un autre appareil.

Sous une pluie fine, le président français a été reçu avec les honneurs militaires comme le prévoit le protocole pour une première visite d'un chef d'État en Allemagne. La chancelière et M. Hollande ont échangé poignées de main et sourires devant une foule de photographes.

M. Hollande et Mme Merkel devraient donner une conférence de presse commune vers 19h GMT (15h, heure de Montréal), après un entretien bilatéral d'environ une heure. Ils devraient ensuite dîner ensemble.

Selon Berlin, cette rencontre entre les deux dirigeants, résolus à continuer de faire du couple franco-allemand le moteur de l'Union européenne, ne vise pas à «prendre des décisions» mais à «faire connaissance».

La pression de l'actualité devrait cependant les pousser à s'exprimer sur la situation en Grèce.

Dans son allocation d'investiture mardi matin, M. Hollande a déclaré vouloir «ouvrir une voie nouvelle en Europe», évoquant «un nouveau pacte qui alliera la réduction nécessaire des dettes publiques avec l'indispensable stimulation de l'économie».

Avant d'être élu, François Hollande avait annoncé vouloir rouvrir les négociations sur le traité budgétaire -adopté en mars dernier par 25 des 27 pays de l'UE et déjà ratifié par plusieurs pays- pour y ajouter des mesures de croissance, ce à quoi Mme Merkel s'oppose fermement.