La garde à vue de 16 islamistes interpellés vendredi lors d'un coup de filet dans les milieux intégristes en France a été prolongée lundi, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.

Le chef du groupe radical salafiste Forsane Alizza («Les Cavaliers de la Fierté»), Mohamed Achamlane, et deux autres personnes, interpellés à Nantes, ont été transférés lundi matin à Paris pour être présentés aux juges anti-terroristes, selon une source policière à Nantes.

Au total, dix-neuf personnes avaient été interpellées en Île-de-France, Toulouse, Marseille, dans les régions nantaise, lyonnaise et dans le Gard. Dix-sept avaient été mises en garde à vue et l'une d'entre elles avait déjà été relâchée.

Ces gardes à vue, dans le cadre d'une information judiciaire pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme ouverte début mars, peuvent durer quatre jours dans le cadre antiterroriste, soit jusqu'à mardi matin.

Ces interpellations, critiquées par une partie de l'opposition comme une «opération électoraliste», ont eu lieu plus d'une semaine après la mort de Mohamed Merah, le jeune djihadiste auteur de sept meurtres dans le sud de la France. Elles ne sont «pas liées» à ce dossier même s'il «existe un contexte», a affirmé le président Nicolas Sarkozy.

Des armes ont été saisies lors de cette opération, selon le gouvernement et la police.

Pour le chef de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini, ce coup de filet, largement médiatisé, se justifie par la «dangerosité» des membres de Forsane Alizza, qui «semblaient préparer un enlèvement».