L'ancien gardien de camp d'extermination nazi John Demjanjuk, 91 ans, est «apparemment» décédé de mort naturelle, a indiqué lundi le porte-parole du parquet de Traunstein, dans le sud de l'Allemagne, Bernd Magiera.

L'autopsie a permis d'établir que le cadavre «ne présentait aucune trace d'une quelconque action d'un tiers», a-t-il expliqué, ajoutant qu'il s'agissait «apparemment» d'une mort naturelle.

Moins d'un an après sa condamnation à cinq ans de prison dans l'un des derniers grands procès du nazisme en Allemagne, John Demjanjuk est décédé samedi dans une maison de retraite de Bad Feilnbach, en Bavière (sud), où il vivait depuis sa condamnation.

La cause exacte de sa mort n'a toutefois pas pu être définie à travers l'autopsie, a ajouté M. Magiera. Un examen toxicologique a été ordonné mais le résultat ne sera fourni au plus tôt que dans deux ou trois semaines.

Cet apatride avait été condamné en mai 2011 pour avoir pris part au meurtre de plus de 27 000 personnes lorsqu'il était gardien de camp nazi en 1943.

John Demjanjuk, né en avril 1920 en Ukraine, avait été remis en liberté malgré sa condamnation par un tribunal de Munich et séjournait depuis dans cette maison de retraite.

Selon le parquet, le sort du corps n'a pas encore été réglé, la question étant de savoir s'il va être enterré en Allemagne ou être transféré aux États-Unis d'où il avait été expulsé en 2009 et où vivent ses enfants.