La police allemande a arrêté mercredi un homme suspecté de liens avec une cellule néonazie impliquée dans une série de neuf meurtres racistes commis entre 2000 et 2007, a-t-on appris auprès du parquet de Karlsruhe (ouest).

Le suspect âgé de 31 ans a été interpellé à son domicile à Düsseldorf (ouest) par une unité des forces spéciales de la police (GSG9), a indiqué le parquet compétent en matière de terrorisme.

Selon le parquet, il était «hautement suspecté» d'avoir fourni de l'aide dans six meurtres et une tentative de meurtre, en procurant notamment une arme de poing, des munitions et un soutien financier au trio néonazi dont l'existence a été révélée en novembre.

Parmi les trois membres de cette organisation soupçonnés d'avoir notamment tué neuf personnes dans différentes régions d'Allemagne, huit Turcs et un Grec, des petits commerçants pour la plupart, une femme s'est livrée à la police, les deux autres ont été retrouvés morts.

La cellule extrémiste, dénommée «Clandestinité nationale-socialiste», est également suspectée d'avoir préparé deux attentats à la bombe, dans la métropole rhénane de Cologne en 2001 et 2004, qui avaient fait 23 blessés, auxquels s'ajoute une série d'attaques à main armée dans des agences bancaires.

D'après le parquet, le suspect arrêté mercredi était actif, entre 1999 et 2000, au sein d'une organisation régionale d'extrême droite qui comptait parmi ses militants les trois membres du trio.

Selon les enquêteurs, ce suspect est censé avoir été le seul à avoir des contacts directs avec la cellule.

La chancelière Angela Merkel avait qualifié ce dossier de «honte» pour l'Allemagne et admis d'énormes ratés dans l'enquête.

Le gouvernement allemand a indiqué lundi avoir commencé à verser des dommages aux victimes de la cellule.