Un lycéen de 17 ans, déjà soupçonné d'agression sexuelle, a été inculpé samedi pour viol et assassinat après la découverte du corps calciné d'une collégienne dans le centre de la France, a annoncé la justice.

Agnès, adolescente de 13 ans qui fréquentait une école privée réputée de Haute-Loire (centre), avait disparu mercredi et avait été tuée le jour-même. Son corps calciné a été retrouvé vendredi sur les indications d'un lycéen.

Ce dernier «reconnaît qu'il l'a tuée, violée et brûlée», a déclaré devant la presse le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Jean-Yves Coquillat.

Le suspect, qui avait dit s'être promené avec la victime, a «reconnu les faits sans s'expliquer sur ses motivations pour l'instant», selon le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Jean-Yves Coquillat.

«Il a fait de très longues déclarations depuis sa dénégation totale, mais n'a pas fourni d'explications cohérentes sur les faits», a encore dit le magistrat, ajoutant que le mineur était «très froid et sans émotion».

La collégienne «a été tuée de façon extrêmement violente et brutale», a ajouté le procureur, insistant sur la préméditation de l'acte, pour lequel le lycéen s'était muni d'«objets».

Mis en examen (inculpé) pour le viol et l'assassinat d'Agnès, le lycéen était soupçonné d'agression sexuelle sur une mineure en août 2010 dans le sud-est de la France. Il avait été détenu quatre mois avant d'être placé sous contrôle judiciaire fin 2010.

«La fois précédente, les circonstances étaient identiques. C'était la même chose sauf que la victime est restée en vie», a encore dit le magistrat.

Les expertises avaient établi «qu'il ne présentait pas de dangerosité, mais la psychiatrie n'est pas une science exacte», a fait valoir le procureur.

Issu d'un milieu «normal» avec un père professeur, une mère comptable et deux soeurs, le jeune homme avait été «sevré» de son «problème de toxicomanie».

La victime, en crise d'adolescence, allait mieux depuis la rentrée selon son père.