Le ministre allemand de la Défense s'est entretenu mercredi avec des industriels de la Défense pour tenter de renégocier à la baisse certains gros contrats portant sur des armements dont l'État estime ne plus avoir besoin, selon la télévision publique ARD.

«Le but des mesures (envisagées) n'est pas de réduire les dépenses (militaires), mais de pouvoir revenir sur certains contrats» afin de favoriser d'autres achats d'armements, a déclaré Thomas de Maizière à la télévision à l'issue de ses entretiens.

L'Allemagne envisage de réduire ses commandes de chasseurs Eurofighter, d'hélicoptères de combat Tigre et d'hélicoptères de transport NH-90, pour acheter à leur place plus d'engins de transport blindés, susceptibles d'être utilisés en Afghanistan.

Georg Wilhelm Adamowitsch, président de l'Association de l'industrie allemande de la défense, a affirmé pour sa part à la télévision que l'industrie attendait que l'État fasse plus pour encourager les exportations d'armements en échange de renégociations de contrats.

«Il est clair que si moins est commandé cela aura des répercussions sur les entreprises (...) et nous discuterons avec le ministère de la Défense de la question des exportations, et plus particulièrement de là où nous avons besoin de soutien», a-t-il déclaré.

Selon une lettre du ministre adressée au rapporteur pour la Défense auprès de la commission budgétaire, citée par la presse, M. de Maizière compte réduire de 37 unités sa commande d'Eurofighters la ramenant à 140 avions. La commande de Tigre sera réduite de moitié (passant de 80 à 40 unités) et celle de NH90 d'environ un tiers (passant de 122 à 80).

Le groupe européen EADS, présent dans la construction de ces trois engins, serait particulièrement touché par cette réduction de commande.