Le premier ministre de l'Italie, éclaboussé par un scandale sexuel, n'a nullement l'intention de démissionner de son poste, a affirmé son plus proche collaborateur, samedi.

Angelino Alfano a lancé, lors d'un rassemblement dans le nord de l'Italie que le parti conservateur soutenait toujours le premier ministre, Silvio Berlusconi. Celui que M. Berlusconi a désigné comme son dauphin a ajouté que le premier ministre n'avait «aucune envie de se retirer».

Le premier ministre Berlusconi martèle qu'il demeurera chef de gouvernement jusqu'aux élections, au printemps 2013. Mais l'allié qui lui permet de rester au pouvoir, le chef de la Ligue du Nord, Umberto Bossi, a qualifié ce délai de «beaucoup trop éloigné». Le numéro deux de M. Bossi, Roberto Maroni, a de son côté souligné samedi dans un autre rassemblement partisan que la Ligue maintiendrait le gouvernement au pouvoir «tant et aussi longtemps que M. Bossi le voudra».

Les médias italiens ont fait leurs choux gras des fêtes privées de M. Berlusconi et de son goût pour les jeunes et belles femmes. Le Cavaliere aurait par ailleurs affirmé qu'il était premier ministre à «temps perdu».

La plupart de ces détails émanent des retranscriptions de conversations téléphoniques interceptées entre M. Berlusconi et un homme d'affaires provenant du sud de l'Italie. L'homme est sous enquête en raison d'allégations selon lesquelles il aurait recruté des prostituées pour les fêtes privées du premier ministre. M. Berlusconi, qui n'est pas visé dans cette enquête, a toujours nié avoir payé pour des relations sexuelles.

Des politiciens de l'opposition italienne ont une fois de plus demandé la démission du premier ministre, au cours du week-end. Ils soutiennent que l'attention accordée à la vie sexuelle de M. Berlusconi fait du tort à la réputation internationale de l'Italie, et questionnent son aptitude à gérer la crise financière que traverse actuellement le pays.